samedi 1 mars 2008

bilan du mandat municipal

Mars 2008

Achicourt : un bilan du mandat municipal négatif en matière de concertation et d’urbanisme.


L’association ne critique guère l’action de la municipalité sur le plan social. Elle y a contribué, et sans difficulté particulière, en participant activement du Fonds de participation des 4 As.

Par contre le bilan est désastreux sur deux points que l’association défend particulièrement : la participation des habitants, l’urbanisme et le cadre de vie.

Participation des habitants

La gestion de la mairie se caractérise par son opacité et son refus délibéré d’ouverture aux habitants.
Refus d’une commission extra-municipale pour l’élaboration de PLU. La ville (et la CUA) n’ont tenu aucun compte des propositions de l’association (itinéraires cyclistes, passerelle sur la voie ferrée, zonage, mesures de protection du patrimoine, hauteurs de constructions…)
Publicité minimale pour les réunions de concertation publiques (aucun habitant présent hormis les représentants de l’association et de la presse) et pour les enquêtes publiques. Lors de celle de fin 2005, il a suffit que l’association distribue des tracts dans quelques rues du centre village pour qu’une trentaine d’avis soient portés sur le registre d’enquête alors que personne ne s’était déplacé jusque là. La modification a été adoptée en dépit de 135 signatures sur une pétition des habitants concernés par la densification du village.
Pas de concertation avec les riverains lors des projets de voiries (cas récemment de la réfection de la rue Michel Selame).
Aucune information sur les projets malgré les demandes répétées que soient organisés des concours, que la population et l’association soient associés aux choix de projets. Ce fut le cas de l’extension de la Mairie, du projet de reconstruction de l’école de la rue de Dakar, du projet de réaménagement de la friche Bracq-Laurent.
Aucune réponse de la mairie au courrier adressé par l’association.

Au total les membres de l’association, qui ont passé du temps à élaborer des propositions, dans un but constructif, se sont heurtés à une attitude de mépris et d’ignorance systématique.

Urbanisme

Dans le domaine de l’urbanisme, un projet très positif est l’aménagement de la zone inondable des Bassures, mais il s’agit d’un projet de la CUA (qui a été permis grâce à l’opposition en 1997 de l’association « les Citoyens d’Achicourt à un projet d’y construire une école).

Par contre l’action de la Mairie est une suite d’erreurs :
Elargissement inutile de la rue La Fontaine, immédiatement complété par la pose de ralentisseurs parce que l’on s’aperçoit que les voitures y roulent trop vite.
Quartier du Petit Bapaume : quartier pavillonnaire de faible densité et sans espace vert, au plan de circulation confus
Aménagement de la friche Bracq-Laurent (11 ha) confié à Pas de calais habitat pour y réaliser un EHPAD et des logements. Si le choix d’y réaliser un établissement pour personnes âgées n’est pas contesté, la densité de constructions (12 logements / ha) est particulièrement faible alors que nous sommes au centre village.
Engagement des études pour une école neuve rue de Dakar, sans se préoccuper de savoir si l’on peut démolir l’ancienne. Résultat : opposition de l’ABF à la démolition et obligation de revenir à un projet de réhabilitation de l’existant.
Tout récemment réfection de la rue Michel Selame, ce qui est positif pour la mise en souterrain des réseaux mais qui ne résout pas les questions de sécurité et comporte un dispositif d’éclairage d’un intensité excessive.

On peut à contrario signaler ce qui n’a pas été fait : aucune amélioration sur les espaces extérieurs de la cité des 4 As, ni sur le centre commercial de la place Flers de l’Orne.

PLU

Elaboration du PLU en 2004, suivie d’une modification en 2005. C’est là le principal point de désaccord. Les effets combinés de ses nouvelles dispositions (augmentation de la densité autorisée, augmentation des hauteurs maximum des constructions, suppression de règles d’implantation par rapport aux voiries) permettent la construction des bâtiments d’importance telle qu’ils défigureront définitivement le paysage du vieux village d’Achicourt.

Le maire a toujours affirmé que la ville ne souhaite pas voir construire dans le village des immeubles de 4 niveaux, mais les règles du PLU le permettent et la ville n’a aucun moyen d’éviter de délivrer un permis de construire qui respecte le PLU.

L’association a réalisé des insertions photographiques de bâtiments de 4 niveaux, tels qu’ils sont permis par le PLU, dans les paysages du village (Cf. ci-dessous)

Déjà, la construction qui vient d’être réalisée rue Victor Hugo a une volumétrie excessive, à proximité immédiate de fermes traditionnelles, qui est choquante dans le paysage et soulève la contestation chez les habitants. La libération des contraintes mises à la construction sur le village est une incitation pour les promoteurs à construire sans égard pour le paysage et le caractère du village.

Quartier du Belloy

De nouvelles craintes pour l’association : l’aménagement du nouveau quartier du Belloy (zone située entre la rue du Belloy et la voie ferrée sur 18.3 ha) est le principal projet de construction de logements des années à venir.
L’association souhaite qu'y soit réalisé un écoquartier : étude d’urbanisme et paysagère préalable au choix d’un opérateur : une densité minimale de 30 à 35 logements /ha, tout en respectant le paysage, une desserte par le vélo, un assainissement alternatif, des constructions bioclimatiques, à faible consommation énergétique (50 KWh/m2 par an), architecture contemporaine.
Le sujet est évoqué en commission d’urbanisme mais les habitudes de secret de la ville ne laissent rien augurer de bon. Il faut absolument éviter sur ce haut de crête particulièrement visible et exposé aux vents un lotissement de constructions médiocres et répétitives comme en réalise l’opérateur habituel de la mairie.